Peak Oil: Un optimisme béat en Algérie

Le Peak Oil n'existe pas. L'Algérie a des réserves immenses dans le non conventionnel. Le carbone peut être capturé et la technologie réhabiliter les énergies fossiles. Cet optimisme béat a été annoncé lors de la convention nationale sur l'énergie algérien jeudi dernier. Autant d'énergie fait plaisir à voir!

"Les Algériens auront le pétrole encore pour de longues années. L'Algérie recèle un important gisement d'hydrocarbures qu'il va falloir néanmoins aller rechercher" selon Ali Hached. Le bémol dans ce discours très fleur bleue: qu'il va falloir néanmoins aller chercher! C'est pas dans la poche.

Ali Hached, conseiller du ministre de l'énergie et des Mines et ex vice-président de la Sonatrach souligne: "Les réserves du pays en hydrocarbures sont suffisantes pour couvrir la consommation nationale d'énergie à long terme". Il estime que les capacités de production en Algérie vont augmenter à nouveau, annonçant ainsi un "troisième âge" pour le secteur pétrolier national. Surtout avec l'entrée en production de nouveaux gisements à l'image de celui d'El Merk dans la région d'Illizi (sud est algérien).

A l'international, Sonatrach sera encore plus présente, souligne M Hached. Le conseiller de Youcef Yousfi s'est inscrit en porte à faux avec les partisans du Peak Oil lequel, selon lui, n'est qu'un "mythe" inventé par les américains pour préserver leurs intérêts propres. Faisant des projections pour les années à venir, l'ex vice-président de Sonatrach a indiqué que d'ici les prochaines vingt années, la demande mondiale en énergie doublera. Et elle triplera à l'horizon 2040. Selon lui,  toutes les formes d'énergie seront concernées par cette augmentation.

Le PDG de Sonatrach prévoit que dans les 30 à 40 prochaines années l'Algérie commencera l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, affirmant toutefois que les forages de ces  hydrocarbures nécessiteront une haute technicité.  

Plaidoyer timide pour la réduction des subventions énergétiques

D'autre part, dans une intervention dans laquelle il a exposé les grandes lignes de la politique énergétique nationale,  Ali Hached a insisté sur l'efficacité énergétique en engageant des actions "concrètes" à l'instar de la promotion de l'éclairage à basse consommation et la suppression des lampes à incandescence et la promotion des énergies renouvelables.

Selon M. Hached, les énergies renouvelables vont contribuer "amplement" au développement national.  A cet effet, il appelle à la généralisation de l'essence sans plomb et à interdire l'essence plombée en raison de ses méfaits sur l'environnement.

Le conseiller de M. Yousfi est allé même jusqu'à suggérer d'augmenter "progressivement" les prix du litre de gasoil pour espérer en diminuer l'utilisation du carburant lequel est "polluant et coûteux".

 

L'essence est lourdement subventionnée: 6,6% du PIB

Le conseiller de Yousfi a reconnu que les subventions des carburants à hauteur de 6,6% du PIB national (statistiques de 2010) ne doivent plus continuer. La Sonatrach donnera l'exemple en matière de préservation de l'environnement en procédant à la mise à l'arrêt total du torchage de gaz, opération prévue "dans un horizon très proche", promet Ali Hached.

Avec: Younès Djama, MaghrebEmergent.com

 

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