Les deux géants américains du pétrole et du méthane (gaz naturel) ExxonMobil et Chevron vont certainement annoncer plus de $100 milliards de bénéfices pour l’année 2022. De son côté, le géant de l’Arabie Saoudite, Saudi Aramco va largement dépasser les $160 milliards de bénéfices. BP, Shell et Total boucleront la boucle pour dépasser les $300 milliards de profits.
Ainsi, l’arrivée de Cristiano Ronaldo à Ryad, Arabie Saoudite, et ses $200 millions de salaire pour les 2,5 années à venir, seront payés en moins de 6 heures de production pétrolière dans le Royaume. Vue sous cet angle, on pourrait se dire que Cristiano se la joue minimaliste.
Par Scott Ritter - Le président américain Joe Biden revient d'une visite de quatre jours en Israël et en Arabie saoudite avec une poignée d'engagements sur les questions de sécurité régionale et énergétique, dont beaucoup ne sont guère plus que des promesses vides. Le prix à payer pour ces réalisations creuses est élevé.
L'administration du président américain Joe Biden a, dès le début, placé la gestion de la perception au premier plan de sa politique de sécurité nationale, en utilisant des tropes bien connues telles que la "démocratie", les "droits de l'homme" et "l'ordre international fondé sur des règles". Si l'adoption de ces thèmes politiques n'est pas propre à cette administration, la mesure dans laquelle elle a été autorisée à s'éloigner des faits et à élaborer des récits qui relèvent souvent plus de la fiction que de la réalité est alarmante.
Par Nordine Ait-Laoussine et John Gault - À la veille de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous avons appelé à une collaboration entre les exportateurs et importateurs de pétrole pour faciliter l'inévitable transition énergétique vers une moindre dépendance aux combustibles fossiles.
Peu de temps après, le PDG de Saudi Aramco a appelé à la création d'un "forum mondial sur la transition énergétique" pour "combler le fossé entre l'idéalisme et le pragmatisme avec un plan de transition pratique, stable et inclusif, sans compromettre nos objectifs climatiques". Quelques semaines plus tard, le ministre de l'énergie des Émirats arabes unis a déclaré que "nous devons être des planificateurs sages et à long terme, et nous entendre avec les IOC [compagnies pétrolières internationales] et les NOC [compagnies pétrolières nationales] si nous voulons avoir un avenir énergétique durable et abordable".
Si vous avez tendu l’oreille lors de votre dernier plein d’essence à votre station favorite, vous avez dû entendre les bouchons de champagne exploser dans la quasi totalité des entreprises extractrices de pétrole.
Alors que le baril a dépassé la barre des $100, c’est la fête à tel point qu’elles augmentent le rachat de leurs actions, afin de faire monter les cours (et les bonus) artificiellement ainsi que les dividendes. Vous vous demandez où va une partie de l'argent de votre essence et comment les pétroliers finances les lobbies et les politiques? Tour d’horizon.
Joe Biden avait promis de traiter l’Arabie Saoudite en "paria" en raison des graves violations des droits humain. L’augmentation des prix aux stations d'essence américaines, une inflation à 9,1% et une débandade démocrate annoncée lors des élections de novembre font prendre au président américain un virage à 180 degrés.
En visite à Ryad, il a tenté de mettre un grain de sable dans l’amitié Arabie Saoudite-Russie et de donner l’illusion qu’il allait faire descendre le prix moyen de l’essence sous les $4,60 le gallon aux USA. Il espère également freiner les impacts de la machine infernale qu’il a lancé avec la guerre en Ukraine.
Partie comme elle est, l’Europe pourrait bien largement dépasser ses ambitions de réduction de CO2 d’ici à 2050. Pas par ambition climatique, dont personne n’a cure, mais par manque d’accès aux énergies fossiles.
Depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, la stratégie énergétique de la Commission européenne se conjugue en réactions et coups de sang. Les dirigeants politiques rivalisent de surenchères pour demander un abandon immédiat, et non préparé, des accès aux matières premières russes.
Les médias et les politiques ont les yeux rivés sur les écrans et les chiffres des prix du baril de pétrole et surtout de l’essence. Paradoxalement, bien peu regardent vers la pénurie de diesel qui se décline également en fioul de chauffage (mazout) et kérosène.
De tous les dérivés du pétrole, le diesel possède le plus grand potentiel pour faire dérailler notre économie via son hégémonie sur les transports mobilité et de marchandises ainsi que du chauffage. Après la Chine, l’Angleterre envisage un rationnement et espère éviter les achats paniques aux stations ainsi que pour remplir les citernes de chauffage.