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Ukraine : Une guerre stratégique pour les énergies

Les souffles américains sur les braises ukrainiennes ont déjà propulsé les Etats-Unis comme le grand vainqueur au niveau énergétique.

En annihilant le financement des gisements pétroliers et gaziers russes, Washington fait une pierre plusieurs coups. Elle mine l’accès chinois aux hydrocarbures, diminue son obligation morale d’accorder un accès pétrolier à l’Europe et met à mal la position de grenier mondial de l’énergie de la Russie.

Mais qui se soucie encore du climat?

La tenue de la COP sur les changements climatiques tombe vraiment mal. La priorité de l’instant n’est pas climatique, mais résolument géopolitique, économique et stratégique.

A la sortie de la pandémie, aucun pays ne veut rater le wagon de la croissance et, au demeurant, perdre une place dans le classement international du pouvoir.

Qui seront les prochains leaders mondiaux ?

Depuis l’avènement de l’ère industrielle et de sa boulimie énergétique, la puissance géopolitique s’est appuyée sur le pétrole, le gaz et le charbon. Après la Deuxième Guerre mondiale, la maîtrise de l’énergie nucléaire militaire par les cinq membres permanents de l’ONU a scellé dans le marbre ce privilège.

En 1973, il aura fallu une menace d’embargo pétrolier par l’Arabie saoudite pour commencer une gigantesque partie d’échecs géostratégique, avec comme modus vivendi: contrôler l’énergie pour dominer le monde. Ces prérequis militaire et industriel permettent de protéger les intérêts vitaux à l’intérieur du pays et d’exercer une influence sur la scène internationale.

Le périlleux avenir des compagnies pétrolières

Persister dans son domaine de compétence ou s’aventurer dans un virage inconnu ? Tel est le dilemme des grandes compagnies pétrolières privées. Avec l’émergence des voitures électriques, les camions à hydrogène, les considérations climatiques ou les craintes du pic pétrolier, les nuages s’amoncellent sur les perspectives pétrolières.

Pour la catastrophique année 2020, les ExxonMobil, Chevron, BP, Shell, Total, Eni viennent de publier des pertes records à plus de 60 milliards de dollars alors que cumulées, leurs dettes dépassent les 300 milliards. Du côté des entreprises pétrolières nationales, la situation est encore pire et menace les budgets des pays exportateurs. Pour l’industrie, la grande question est de savoir combien de pétrole ne sera jamais extrait et restera dans le sous-sol.

L’ingérence Energétique et Economique des pays pétroliers et gaziers

De plus en plus de gouvernements ambitionnent de réduire leur dépendance aux énergies fossiles et de préserver le climat. La Suisse n’y échappe pas et vient de proposer sa propre version pour y parvenir. En théorie, la démarche est simple: se passer d’une grande partie de pétrole, de gaz ou de charbon.

De manière pratique, les solutions sont ardues tant notre économie s’est imbriquée autour de ces énergies et l’ingérence des pays producteurs ne facilite pas la tâche.

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