L’économie est-elle entrée dans une récession ou une dépression? Une récession est un événement économique cyclique et nécessaire qui permet l’éclatement de bulles ou de dysfonctionnements afin de revenir à un meilleur point d’équilibre. Depuis 1945, la durée moyenne d’une récession est de 11 mois. La crise des subprimes et du pétrole de 2008 donne une parfaite illustration et des outils nécessaires pour s’y extraire.
De son côté, une dépression secoue, sur une longue période, les fondements de la société et résulte d’éléments externes à l’économie comme une guerre ou une pandémie. Le monde est sorti de la Grande Dépression des années 1920 avec la deuxième guerre mondiale et les promesses tenues d’un nouveau monde.
Le boom de la production d’électricité nucléaire a été initié par le choc pétrolier de 1973. Le nucléaire s’était affirmé comme une nécessité bienvenue afin de diversifier les sources énergétiques pour diminuer les dépendances à l’or noir et aux pétromonarchies. La période aura vu l’émergence des centrales portées par les grandes puissances nucléaires militaires.
Est-ce que la crise pétrolière actuelle permettra de dupliquer la crise de 1973 et d’ouvrir de nouvelles opportunités pour l’énergie nucléaire ?
Journée chaotique, historique et vice versa. Le prix du baril de pétrole américain, WTI, est passé sous la barre des zéros, à -37.36$ le baril pour être précis. Pour bien comprendre, ce lundi, les heureux propriétaires de pétrole américain ont payé 37,63$ à celui qui voudra bien leur débarrasser de leur pétrole ! L’industrie pétrolière a réinventé les soldes ou un moyen de piquer la une au coronavirus sur facebook.
La journée se termine alors que le baril valait encore +18,27 à l'ouverture, soit une chute de 55$! Après cette dégringolade, le WTI va remonter rapidement. Comment en est-on arrivé là ?
Le baril de pétrole est entré dans la zone des 19$ pour ses 159 litres, soit 12 centimes l'unité, 10 fois moins cher qu’un litre de Coca-Cola! A 19,57$, je voulais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Ca, c’était le début de l’article écrit hier soir. Ce matin, après avoir rafraichi 20 fois la page des cours, oui, c’est bien ça ! Le baril américain a pris 6$ en moins de temps qu’il n’aura fallu à Donald Trump pour annoncer son plan de réouverture du pays.
Contaminé par le coronavirus, le prix du baril de pétrole tousse. Il est toujours en vie, mais il tousse. La semaine dernière, grâce à un tweet dont il a le secret, Donald Trump, avait réussi à le réanimer et à faire bondir les cours de +25% en quelques heures!
Rééditer cet exploit était l’objectif de la fusée à deux étages concoctées par l’OPEP, le cartel du pétrole, et les 20 pays les plus musclés, le G20. Il y a urgence. Le carburant de l’Economie mondiale, le pétrole, est au soin intensif. Investissements sabrés et une volatilité qui ressemble à un coq à qui l’on vient de couper la tête ont ponctué une semaine du meilleur épisode de Dallas.
Donald Trump est un génie. Jeudi dernier, avec un seul et unique tweet il a réussi à faire grimper les prix du baril de 20 à 28$! La plus grande hausse dans l’histoire du pétrole en 24h.
Son passage sur Twitter a permis de générer une plus value de 800 millions $ par jour pour l'industrie pétrolière.
Comment est-ce possible ? Est-ce que Nabilla pourrait en faire tout autant?
La conjonction d’une pandémie et d’un krach pétrolier est le cocktail idéal pour faire vaciller nos certitudes, surtout que le design de notre économie a été entièrement construit sur une utilisation intensive des énergies. Dis-moi combien de pétrole tu consommes et je te dirai ton PIB.
Le monde ne va certainement pas se transformer radicalement, mais les crépitements des changements pourraient se précipiter.