Le baril de pétrole s’approche des 100 dollars
Le baril de pétrole de Brent s’approche des $100, à 96,48 à Londres et dans de nombreux pays le litre d’essence a installé le chiffre 2 devant le prix d’un litre. Alors que les Américains remontent leur production, notamment dans les gisements de schiste, les pays de l’OPEP+ (y compris la Russie) n’arrivent pas à suivre la demande.
Devant la pénurie, les prix augmentent et poussent l’inflation. Alors que les boules de cristal voyaient le baril à 100$ durant l’été, nous n'en sommes plus qu’à 3,5$. Va-t-il monter ou descendre jusqu'à la fin du mois, il faudra attendre la fin du mois pour avoir une réponse.
L'OPEP+ peine à atteindre ses quotas
Pour la deuxième fois cette semaine, Fatih Birol, le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie (IEA) a demandé à l’OPEP+ (y compris la Russie) de réduire l'écart grandissant entre ses quotas de production et l'offre réelle beaucoup plus faible du marché.
"Il est important pour l'OPEP+ de réduire cet écart et, espérons-le, de fournir davantage de volume au marché", a-t-il dit aujourd’hui lors d’une conférence sur l'énergie à Riyad en Arabie Saoudite.
Afin de se synchroniser avec la demande mondiale, depuis aout 2021 l’OPEP+ avait décidé d'augmenter mensuellement ses quotas d’extraction de 400'000 barils par jour afin de revenir progressivement à la situation de 2019. Ces hausses mensuelles devaient durer jusqu'au joli mois de mai. Les pays producteurs se réjouissaient de pouvoir accueillir de nombreux pétrodollars suite à deux années de vaches maigres.
Selon l’IEA, l’OPEP+ est incapable de suivre le rythme et se trouve 900'000 barils par jour en-dessous des objectifs.
En janvier, l’Arabie Saoudite a extrait 9,99 millions b/j alors que son quota était de 10,12.
Même la Russie semble restée dans les startingblocks et certains parlent d'un peak oil atteint par la Russie. De leur côté, le Libye, le Venezuela et l’Irak rament.
Et si les USA autorisaient l'Iran à exporter son pétrole
Pour calmer les esprits, les USA pourraient retirer les sanctions contre l’Iran d'autant que Téhéran a les capacité de compenser le retard pris par l’OPEP.
Cependant, tant que Biden met les bâtons dans les roues dans l'accord nucléaire...
Puisque l’on parle de Biden, son administration réfléchit à annuler certaines taxes sur l’essence afin de faire baisser les prix à la pompe. Le prix moyen du litre est de $92 centimes soit le double depuis l’arrivée de Joe à la Maison Blanche. Les taxes se montent à 18,4 ct par gallon (env. 5 ct par litre). On se demande ce que Joe pourra faire quand le baril sera à 110$. Le candidat Macron n’a pas encore fait une annonce. Il se murmure que ses électeurs sont vaccinés contre une essence à €2.
Les compagnies pétrolières annoncent des profits profitables
Si vous voulez savoir où votre argent se dirige, voici quelques informations.
Rosneft, 40% du pétrole russe, annonce un bénéfice de $11,9 milliards en 2021. "Dans le contexte de la reprise de l'économie mondiale, la société a atteint de nouveaux records financiers en 2021", selon son directeur général Igor Sechin.
Le français Total a réalisé un bénéfice de $18,1 milliards. BP est plus modeste avec 12,8 milliards et Shell 19,3 milliards de bénéfices en 2021. Par "d'essence" avec votre porte-monnaie, je n'ose annoncer le bénéfice de Saoudi Arabia, le pétrolier d'Arabie Saoudite. Il faudra attendre la Revue Mensuelle du mois de Février!
Il serait incongru de ne pas terminer cette rubrique sur la bonne nouvelle du jour : Marc Zuckerberg (Facebook) a eu une idée de génie : dorénavant ces employés ne sont plus des employés mais des Metamates. Il n’y a plus aucun doute, nous vivons une époque formidable.