Peak Oil, PicEnergie.org

Les Brèves de l'Energie

Après une belle remontada à 57$, les cours du baril de pétrole sont repartis à la baisse car les cas de Covid remontent en Chine. Il n'en fallait pas plus pour faire faire tousser le pétrole.

Une vague de froid touche la partie nord de l’hémisphère, des USA, à l'Europe en passant par l'Asie et pousse la demande gaz pour le chauffage.

OPEP : Les revenus du cartel du pétrole sont passés de 595 milliards $ en 2019 à 323 en 2020. L’Arabie Saoudite aura subit la plus grande perte avec des revenus de 202 milliards (-30%).

Joe Biden à la recherche d’énergies nouvelles

L’histoire américaine est joueuse. En 2009, Barack Obama obtenait l’honneur de présider des Etats-Unis en pleine crise économique. Quelques mois auparavant, le pétrole touchait des sommets, déclencha l’inflation qui ricocha sur les taux d’intérêts pour faire imploser les subprimes.

En ce début d’année, bis repetita. Joe Biden prend la tête d’un pays en crise avec la tâche de le relever. Cette fois, l’économie a été terrassée par la pandémie de coronavirus et 9,8 millions d’américains se trouvent au chômage.

La solution viendra-t-elle d'un Pic ou d'un choc pétrolier?

L'histoire enseigne que les décisions cruciales et disruptives sont prises lors de crises majeures ou suite à une guerre. L'apathie mondiale actuelle, dans les domaines énergétiques et environnementaux, ne semble pas déroger à cette règle.

Depuis le choc pétrolier de 1973, aucune refonte sérieuse d'une utilisation judicieuse du pétrole n'a été initiée. Au contraire, nous avons dépassé les 100 millions de barils/jour (b/j) et 415 ppm de CO2 sans sourciller. La situation pétrolière tendue, qui se présente, pourrait offrir une opportunité de repenser un système qui arrive à bout de souffle et de s’attaquer aux réchauffements climatiques.

Consommateurs ou producteurs de Pétrole: tous dans la même Galère

Depuis 2008 et les records des prix du pétrole, l’Economie mondiale craignait le retour d’un baril à 100$ dévastateur pour la croissance. Un garde-fou digital, version 4.0, a même été instauré via le compte Twitter de Donald Trump. Dès que les marchés tendent à la hausse, le président américain envoie systématiquement un message menaçant en direction de l’OPEP.

Paradoxalement, l’attention a rarement été portée sur les pays producteurs. Par le passé, les marges entre les coûts d’extraction et le prix de vente permettaient des revenus outranciers afin de financer la paix sociale ou les dernières Ferrari. Mais depuis deux décennies, forcés de chercher un or noir de plus en plus difficile d’accès et rare, les producteurs ont dû augmenter leurs besoins en capitaux, en logistique ou en technologie. Leurs bénéfices et leur avenir se sont écroulés.

Si les rares fourmis s’en sortent, les cigales sont en train de payer cash leurs stratégies et menacent la production pétrolière mondiale.

Pourquoi l'avenir pétrolier des USA dépend du Venezuela

La malédiction du pétrole s'illustre une fois de plus. Cette fois c'est le Venezuela qui en fait les frais. Si pour le grand public, l’image d’un gouvernement incapable et corrompu a été vendue, la partie non visible de l’iceberg révèle un enjeu pétrolier extrême. Actuellement dans les mains de la Chine et de la Russie, les Etats-Unis ont la cruelle nécessité de s’approprier cet or noir.

Même si les USA sont devenus les plus grands producteurs pétroliers au monde, la mauvaise qualité de leur pétrole les oblige à incorporer le brut extra lourd du Venezuela pour produire kérosène ou diesel. Sans ce pétrole, qui s’épuise, la suprématie énergétique des USA ne tient qu’à un fil.

Pétrole, Arabie Saoudite: Le canari dans la mine

Mohammad bin Salman bin Abdulaziz Al-Saud (photo), Prince héritier d’Arabie Saoudite, a lancé son pays dans un ambitieux programme «Saudi Arabia Vision 2030». Parmi les objectifs: diminuer la dépendance pétrolière du pays (70% du budget de l’Etat) et construire l’après-pétrole. Même la Russie de Vladimir Poutine s’oriente dans cette direction.

Alors que les plus grands producteurs mondiaux annoncent des mesures pour assurer leur après-pétrole, cette volonté soulève une question: et nous ?

Les USA pourront-ils compenser le pétrole Iranien?

Le Président Trump a annoncé ses nouvelles sanctions contre l’Iran, avec l’ambition de réduire à zéro les exportations d’or noir de Téhéran. Depuis, l’Agence de l’Information Energétique Américaine, EIA, effectue un rétropédalage sur ses enthousiasmantes données pétrolières.

Alors que Washington pensait pouvoir combler le manque iranien et éviter de propulser les prix du baril à des sommets dangereux pour la croissance mondiale, la partition a soudainement changé. Les USA ne semblent actuellement plus en mesure de réaliser cette ambition à moins de puiser dans les réserves pétrolières stratégiques du pays.

Le Pétrole de schiste Américain nous sauvera-t-il?

La puissance d’un pays est souvent mesurée par sa capacité à générer de l’énergie. Le Gouvernement Obama (photo) avait pris à la lettre ce principe en portant à bout de bras le pétrole de schiste. Donald Trump a dignement repris le flambeau.

Depuis 2009, l’industrie de schiste a perdu des centaines de milliards $. En faisant miroiter une abondance à venir Washington et Wall Street ont réussi le tour de force à faire supporter les pertes par les banques et les investisseurs souvent étrangers.

Corolaire de cette communication, le monde a fini par croire que le schiste allait apporter une réponse définitive à nos besoins pétroliers. Qu’en est-il ?

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