Pétrole: Le Nigéria recule, L'Egypte doute

Après 8 jours de grève générale provoquée par la hausse du prix de l'essence, le président du Nigéria, Jonathan Goodluck a fait lundi une concession en annonçant une baisse de 30% du prix de l'essence pour tenter de stopper le mouvement.

La grève générale avait commencé lundi 9 janvier, après la fin des subventions aux carburants qui a provoqué une flambée des prix à la pompe. Ce dernier a doublé, passant de 65 nairas le litre (0,40 dollars) à 140 nairas ou plus du jour au lendemain.

M. Jonathan a toutefois refusé de céder sur le fond, affirmant que "le gouvernement allait continuer de poursuivre une déréglementation complète du secteur pétrolier". Le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole africain et membre de l'OPEP.

"Compte tenu des difficultés rencontrées par les Nigérians. Le gouvernement a approuvé une baisse du prix du carburant à 97 nairas le litre", a déclaré le Président.

Le but de l'arrêt des subventions aux carburants était d'économiser 8 milliards de dollars, pour financer la modernisation des infrastructures du pays. Mais le doublement du prix de l'essence a frappé durement la population qui vit avec moins de deux dollars par jour.

Le Nigéria est fort connu pour son niveau Olympique de la corruption grâce aux revenus du pétrole et des stupéfiants. 

L'Egypte également dans la tourmente

Durant le weekend, des queues immenses se sont formées devant des stations service du Caire. Les automobilistes s'étaient précipités pour faire le plein alors que des rumeurs faisaient état d'une augmentation prochaine des prix, selon les médias égyptiens.

Le sous-secrétaire au ministère du Pétrole, Mahmoud Nazim, a affirmé à des journalistes que ces rumeurs étaient infondées, ajoutant que l'Egypte ne faisait face à aucune pénurie.

Nous pompons actuellement 21,5 millions de litres d'essence par jour à travers le pays pour satisfaire les besoins locaux, a-t-il déclaré, en précisant que neuf millions de litres par jour étaient alloués au seul gouvernorat du Caire.

La majorité des besoins de l'Egypte en essence sont satisfaites par des raffineries locales. Les importations ne représentent pas plus de 10% et toutes les unités de production d'essence (égyptiennes) travaillent à leur pleine capacité, a-t-il précisé.

L'essence en Egypte est subventionnée et vendue à environ la moitié de sa valeur sur le marché.

Des journaux ont lié lundi la crise à des trafiquants qui achèteraient du pétrole subventionné pour le revendre à l'étranger.

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