Pétrole Home

Le voyage creux de Biden au Moyen-Orient

Par Scott Ritter - Le président américain Joe Biden revient d'une visite de quatre jours en Israël et en Arabie saoudite avec une poignée d'engagements sur les questions de sécurité régionale et énergétique, dont beaucoup ne sont guère plus que des promesses vides. Le prix à payer pour ces réalisations creuses est élevé.

L'administration du président américain Joe Biden a, dès le début, placé la gestion de la perception au premier plan de sa politique de sécurité nationale, en utilisant des tropes bien connues telles que la "démocratie", les "droits de l'homme" et "l'ordre international fondé sur des règles". Si l'adoption de ces thèmes politiques n'est pas propre à cette administration, la mesure dans laquelle elle a été autorisée à s'éloigner des faits et à élaborer des récits qui relèvent souvent plus de la fiction que de la réalité est alarmante.

Energétiquement, l'Arabie Saoudite et la Russie sont incontournables

Joe Biden avait promis de traiter l’Arabie Saoudite en "paria" en raison des graves violations des droits humain. L’augmentation des prix aux stations d'essence américaines, une inflation à 9,1% et une débandade démocrate annoncée lors des élections de novembre font prendre au président américain un virage à 180 degrés.

En visite à Ryad, il a tenté de mettre un grain de sable dans l’amitié Arabie Saoudite-Russie et de donner l’illusion qu’il allait faire descendre le prix moyen de l’essence sous les $4,60 le gallon aux USA. Il espère également freiner les impacts de la machine infernale qu’il a lancé avec la guerre en Ukraine.

Combler l’écart entre ambitions pétrolières et réalités : Un nouveau Modus Vivendi

Par Nordine Ait-Laoussine et John Gault - À la veille de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nous avons appelé à une collaboration entre les exportateurs et importateurs de pétrole pour faciliter l'inévitable transition énergétique vers une moindre dépendance aux combustibles fossiles.

Peu de temps après, le PDG de Saudi Aramco a appelé à la création d'un "forum mondial sur la transition énergétique" pour "combler le fossé entre l'idéalisme et le pragmatisme avec un plan de transition pratique, stable et inclusif, sans compromettre nos objectifs climatiques". Quelques semaines plus tard, le ministre de l'énergie des Émirats arabes unis a déclaré que "nous devons être des planificateurs sages et à long terme, et nous entendre avec les IOC [compagnies pétrolières internationales] et les NOC [compagnies pétrolières nationales] si nous voulons avoir un avenir énergétique durable et abordable".

Quels plans pour sortir de la crise ?

Partie comme elle est, l’Europe pourrait bien largement dépasser ses ambitions de réduction de CO2 d’ici à 2050. Pas par ambition climatique, dont personne n’a cure, mais par manque d’accès aux énergies fossiles.

Depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, la stratégie énergétique de la Commission européenne se conjugue en réactions et coups de sang. Les dirigeants politiques rivalisent de surenchères pour demander un abandon immédiat, et non préparé, des accès aux matières premières russes.

Plus d'articles...

Notre Mission

Ne pas vous dire ce que vous devez penser, mais dire ce qui se passe dans les coulisses du Business des Energies.

Contact

2000Watts.org
Chatel-St-Denis, Suisse


Email:    LaurentH (at)2000Watts.org
  Pétrole Peak Oil
 Laurent Horvath
 2000Watts_org