Pétrole Home

Les majors pétrolières génèrent des bénéfices records

Si vous avez tendu l’oreille lors de votre dernier plein d’essence à votre station favorite, vous avez dû entendre les bouchons de champagne exploser dans la quasi totalité des entreprises extractrices de pétrole.

Alors que le baril a dépassé la barre des $100, c’est la fête à tel point qu’elles augmentent le rachat de leurs actions, afin de faire monter les cours (et les bonus) artificiellement ainsi que les dividendes. Vous vous demandez où va une partie de l'argent de votre essence et comment les pétroliers finances les lobbies et les politiques? Tour d’horizon.

Pénurie de Diesel, Fioul et Mazout : Eviter la Panique ?

Les médias et les politiques ont les yeux rivés sur les écrans et les chiffres des prix du baril de pétrole et surtout de l’essence. Paradoxalement, bien peu regardent vers la pénurie de diesel qui se décline également en fioul de chauffage (mazout) et kérosène.

De tous les dérivés du pétrole, le diesel possède le plus grand potentiel pour faire dérailler notre économie via son hégémonie sur les transports mobilité et de marchandises ainsi que du chauffage. Après la Chine, l’Angleterre envisage un rationnement et espère éviter les achats paniques aux stations ainsi que pour remplir les citernes de chauffage.

Faut-il s’attendre à une flambée des prix de l’énergie?

Il y a eu un coup de chaud, jeudi après le début de l’attaque russe. Mais la guerre a eu un effet limité sur les marchés. Les variations quotidiennes sont surtout dues à de la spéculation. Nous sommes confrontés, cependant, à une montée des prix de l’énergie généralisée qui est surtout due, en résumé, à la diminution des ressources disponibles et à l’augmentation de la demande.

Il était attendu, par exemple, que le pétrole passe la barre des cent dollars par baril durant l’été car les producteurs sont incapables d’en extraire assez. L’invasion n’a fait qu’accélérer ce processus.

Cette année, le Père-Noël vient de Houston

Faut-il continuer à développer les énergies renouvelables ou faire marche arrière et réinvestir massivement dans les énergies fossiles ? Si dans la mode, Paris dévoile les tendances de l’été à venir, la grande messe trisannuelle du Conseil Mondial du Pétrole et du Gaz à Houston donne le la pour les hydrocarbures. Sans aucune surprise, c’est pour la deuxième option que plaide l’industrie.

Historiquement, les pétroliers avaient rapidement compris que ce n’est pas la girouette qui tourne, mais le vent. D’où l’importance de s’adapter avec agilité tout en gardant ses objectifs en vue. Ainsi, l’industrie a toujours su garder la maîtrise de l’agenda afin de continuer à générer son flot de pétrodollars.

Arabie Saoudite: la transition énergétique pas sans le pétrole

Le 23ème Congrès Mondial sur le Pétrole se tient actuellement à Houston, USA. L’avis du ministre du pétrole de l’Arabie Saoudite, Amin Nasser, est très intéressant. Habitué à appuyer là où ça fait mal, il prévient que la transition énergétique ne pourra pas se faire en claquement de doigts. Il demande "à utiliser le pétrole et le gaz le plus longtemps possible."

La demande traduit l’incapacité de l’Arabie Saoudite à diversifier ses revenus car sa survie dépend exclusivement des pétrodollars. Elle fait également écho à la totale l’incapacité des pays occidentaux à diminuer leur consommation d’énergie. Du coup, ses paroles raisonnent encore plus fort.

Royal Dutch Shell change de nom et quitte la Hollande

La major pétrolière Royal Dutch Shell va changer de pays et de nom. Basée dans le paradis fiscal hollandais, elle va s’installer fiscalement en Angleterre. Après 144 ans, le CEO enlève le «Royal Dutch» pour le nom : Shell.

Bernardus van Beurden, le CEO ainsi que le responsable des finances vont également s’installer en Angleterre. On imagine que leurs impôts seront revus à la baisse.
La Hollande qualifie ce changement "d’une surprise mal venue" alors que du côté british l’on voit le verre plein avec "un clair vote de confiance dans l’économie Anglaise."

L'OPEP prévoit une hausse de la consommation pétrolière mondiale

Les membres de l’OPEP ont publié leur rapport annuel sur les perspectives pétrolières à venir. Il est intéressant de noter des prévisions dans un climat de sortie de pandémie, de secousses énergétiques et climatiques.

D'ici à 2023, les pays riches de l'OCDE devraient diminuer leur consommation et le monde atteindrait 108 millions de barils par jour d'ici à 2045 sous l'impulsion des pays en développement.

Il est à préciser qu’il s’agit des prévisions d’un cartel dont l’objectif est de faire la promotion de son produit phare.

Plus d'articles...

Notre Mission

Ne pas vous dire ce que vous devez penser, mais dire ce qui se passe dans les coulisses du Business des Energies.

Contact

2000Watts.org
Chatel-St-Denis, Suisse


Email:    LaurentH (at)2000Watts.org
  Pétrole Peak Oil
 Laurent Horvath
 2000Watts_org